Lettre aux Députés et Sénateurs, Parlement du Canada

Re: Loi C-14 (aide médicale à mourir)

[Adressées individuellement]

Au nom de notre organisation, le Projet pour la Protection de la Conscience, je vous écris au sujet du projet de loi C-14. Notre organisation était un intervenant dans l’affaire Carter à la Cour suprême du Canada. On ne prend pas de position sur l’acceptabilité de l’euthanasie ou le suicide assisté.

Notre organisation a présenté un mémoire au Comité permanent de la justice et des droits avant la date limite, mais (parmi plusieurs d’autres) il n’a pas été distribué aux membres du Comité avant qu’ils ont conclu leurs délibérations. Compte tenu de cela, le temps alloué et de la gravité du sujet, il a été décidé d’écrire directement aux députés et aux sénateurs.

Ci-joint l’amendement au projet de loi C-14 proposé par notre organisation. Ironiquement, nous ne proposons pas un amendement pour la protection de conscience . . .

La modification proposée établirait que, en matière de droit et de la politique publique nationale, personne ne peut être obliger de devenir partie à l’homicide ou de suicide, ou puni ou défavorisé pour avoir refusé de le faire. . .

Lettre

Demande à l’Ordre des médecins et chirurgiens de l’Ontario

Protection of Conscience Project

Objet : Les médecins et le Code des droits de la personne de l’Ontario

Résumé [En Anglais]

La Commission ontarienne des droits de la personne a commis une grave erreur en 2008 lorsqu’elle a tenté d’éliminer la liberté d’opinion et la liberté de religion de la profession médicale sous prétexte que les médecins sont des « fournisseurs de services publics laïcs ». Dans son interprétation publique de cette erreur, la Commission a largement contribué à la diffusion d’un esprit antireligieux et à la création d’un climat d’intolérance religieuse en Ontario. Ces deux phénomènes ont fait la manchette et ont été l’objet d’un scandale public plus tôt cette année lorsque trois médecins ont dit à leurs patients qu’ils ne recommanderaient, n’offriraient ou ne feraient pas ce qu’ils jugent immoral, contraire à l’éthique ou néfaste.

Ces médecins suivaient ainsi les directives de l’Association médicale canadienne et de l’Ordre des médecins et chirurgiens de l’Ontario. Les médecins doivent aviser leurs patients des traitements ou des procédures qu’ils refusent de leur recommander ou leur offrir pour motif moral ou religieux afin que ces derniers puissent recevoir des soins ailleurs. Les médecins ne sont pas tenus d’aider leurs patients à obtenir un service ou à suivre une procédure qu’ils jugent néfaste.

Ce compromis qui permet de protéger l’autonomie légitime des patients et de préserver l’intégrité des médecins est constamment attaqué par des activistes voulant contraindre les médecins à offrir ou à conseiller un avortement ou des moyens contraceptifs et, récemment, à pratiquer l’euthanasie alors qu’ils s’y objectent. Ces activistes croient essentiellement que les médecins ont le devoir de faire ce qu’ils tiennent comme étant mal, car ils ne doivent par agir en fonction de leurs convictions morales ou religieuses.

Il est toutefois incohérent d’inclure dans un code de déontologie le devoir de faire quelque chose considéré comme mal, puisque la nature même d’un tel code est d’encourager les médecins à agir de façon éthique et de prévenir les méfaits. De plus, il est impossible de pratiquer la médecine sans faire référence à des convictions, que celles-ci relèvent de l’éthique laïque ou religieuse, et ni une éthique laïque ni une éthique religieuse ne sont moralement neutres. Ainsi, demander que les médecins n’agissent pas en fonction de leurs convictions ou qu’ils pratiquent la médecine de manière moralement « neutre » est inacceptable, car cela est impossible.

Demander que les médecins n’agissent pas en fonction de leurs convictions religieuses puisque la médecine est une profession laïque est inacceptable, car cela est erroné. La Cour suprême du Canada a reconnu qu’une société laïque n’est pas sans foi; les personnes qui la composent peuvent avoir des convictions religieuses ou non, et un pluralisme démocratique rationnel doit accepter toutes ces personnes. La Court a mis en garde, en séance plénière, contre la défavorisation ou la suppression de la conscience au courant des aspects religieux des affaires publiques représente une distorsion mesquine des principes libéraux qui n’entraîne « qu’une piètre notion de pluralisme ».

S’il est légitime de contraindre des personnes ayant des convictions religieuses de faire ce qu’ils considèrent comme étant mal, il est donc également légitime de contraindre les personnes n’ayant pas de convictions religieuses à faire ce qu’ils considèrent comme étant mal. Ainsi, le compromis fait par l’Association médicale canadienne ne sert pas uniquement à protéger l’intégrité des médecins et l’autonomie légitime des patients, mais également à faire en sorte que la société ne soit pas tentée de croire en une idée dangereuse, à savoir qu’une classe, une profession ou une institution d’état privilégiée peut, de manière légitime, contraindre des gens à participer à des actes qu’ils jugent comme étant mal (même très mal, comme un meurtre) sous peine de représailles s’ils refusent.

La liberté d’opinion et la liberté de religion sont sujettes à des contraintes raisonnables, mais la maxime voulant que la liberté d’avoir des convictions soit plus large que la liberté d’agir en fonction de ces dernières est inadéquate. Il est nécessaire de faire appel à des distinctions plus précises pour affronter les difficultés d’une démocratie pluraliste. Une d’entre elles est la nuance entre les deux manières dont s’exerce la liberté d’opinion : en faisant le bien et en évitant le mal. Il existe une différence considérable entre le fait d’empêcher les gens à faire le bien qu’ils souhaitent faire et le fait de les contraindre à faire le mal qu’ils abhorrent.

De manière générale, il est fondamentalement injuste et offensant de contraindre des gens à soutenir, offrir ou participer à des actes qu’ils considèrent comme étant mal, et plus le méfait est grave, plus cette injustice ou cette offense est grave. Il s’agit d’une pratique fondamentalement opposée au civisme, lequel permet de maintenir une communauté politique et de favoriser une justice forte. Elle va à l’encontre des meilleures traditions et des aspirations d’une démocratie libérale.  Elle est de plus dangereuse, car elle encourage une attitude plus près de régimes totalitaires que des demandes qui caractérisent une liberté responsable.

Cela ne veut pas dire pour autant qu’il ne faille pas imposer de limites à la liberté d’opinion exercée pour préserver l’intégrité personnelle. Cela veut par contre dire que même l’approche stricte visant à imposer des limites à d’autres libertés et droits fondamentaux n’est pas assez précise pour pouvoir être appliquée sans danger ici. à l’instar de l’utilisation d’une force potentiellement mortelle, la restriction de la liberté d’opinion à des fins de protection ne peut être justifiée qu’en dernier recours et uniquement dans des circonstances exceptionnelles.

Lorsque l’Ordre des médecins et chirurgiens de l’Ontario reçoit des plaintes de patients qui n’ont pas pu obtenir les services qu’ils voulaient, il devrait aider ceux-ci à les mettre en contact avec des fournisseurs prêts à leur offrir ces services. Ceci sera plus constructif que de tenter d’éliminer la liberté d’opinion et la liberté de religion de la profession médicale. [Demande]

Project article on Quebec euthanasia bill published in Turkish law journal

Project article on Quebec euthanasia bill published in Turkish law journalThe three part series Redefining the practice of medicine: Winks and nods and euthanasia in Quebec (Bill 52: An Act respecting end-of-life care) has been translated into Turkish and published in volume 14 of the Comparative Current Criminal Law Series by Özyeğin University in Istanbul.

Hearings on Quebec Bill 52: Committee of Legal Experts

Jean-Pierre Ménard, Michelle Giroux

Thursday, 10 October 2013 – Vol. 43 No. 46

Note: The following translation is the product of a first run through Google Translate.  In most cases it is sufficient to identify statements of interest, but more careful translation is required to properly understand the text.  Translation block numbers (T#) have been assigned by the Project as references to facilitate analysis and discussion.

Original Text

T#

Caution: raw machine translation

17 h (version non révisée)
Unrevised version
(Reprise à 17 h 14)
La Présidente (Mme Proulx) : À l’ordre, s’il vous plaît! La commission va poursuivre ses travaux. 001 The Chair (Mrs. Proulx): Order, please! The Committee will continue its work.
Alors, je souhaite la bienvenue à nos invités. Je vous demanderais tout d’abord de vous présenter et je vous rappelle que vous disposez d’environ 15 minutes pour votre présentation. La parole est à vous. 002 So I welcome our guests. I would ask you first introduce yourself and let me remind you that you have 15 minutes for your presentation. The floor is yours.
M. Ménard (Jean-Pierre): Alors donc, bonjour, Mme la ministre, mesdames, messieurs les députés. Alors, mon nom est Jean-Pierre Ménard, je suis président du Comité de juristes experts que le précédent gouvernement avait désigné en 2012 pour examiner la suite à donner aux recommandations de la commission de mourir dans la dignité. 003 Mr. Ménard (Jean-Pierre): So then, hello, Madam Minister, ladies and gentlemen. So, my name is Jean-Pierre Ménard, I am Chairman of the legal experts that the previous government had appointed in 2012 to review the follow-up to the recommendations of the Committee on Dying with Dignity

Full Translation

Hearings on Quebec Bill 52: Palliative Home Care Society of Greater Montreal

Elsie Monereau, Bérard Riverin

Thursday, 10 October 2013 – Vol. 43 No. 46

Note: The following translation is the product of a first run through Google Translate.  In most cases it is sufficient to identify statements of interest, but more careful translation is required to properly understand the text.  Translation block numbers (T#) have been assigned by the Project as references to facilitate analysis and discussion.

Original Text

T#

Caution: raw machine translation

12 h (version non révisée)
Unrevised version
(Reprise à 12 h 28)
Le Président (M. Bergman) : (panne de son) …du Grand Montréal pour prendre leur place à la table. M. Riverin, Mme Monereau. 001 The Chairman (Mr. Bergman) (failure of the) … Greater Montreal to take their place at the table. Mr. Riverin, Ms. Monereau.
Des voix : 002
Le Président (M. Bergman) : À l’ordre, s’il vous plaît! Alors, M. Riverin, Mme Monereau, bienvenue. Vous avez 15 minutes pour faire votre présentation, suivi d’un échange avec les membres de la commission. On vous demande de nous donner vos noms et vos titres, et les prochaines 15 minutes sont à vous. M. Riverin. 003 The Chairman (Mr. Bergman): Order, please! So Mr. Riverin, Ms. Monereau, welcome. You have 15 minutes to make your presentation, followed by a discussion with the members of the commission. We ask you to give us your names and titles, and the next 15 minutes are yours. Mr. Riverin.
Mme Monereau (Elsie) : Alors, je suis Elsie Monereau, je suis la directrice de soins palliatifs à la société de soins palliatifs du Grand Montréal. 004 Ms. Monereau (Elsie): So I am Elsie Monereau, I am the director of palliative care at the Palliative Home Care Society of Greater Montreal.
M. Riverin (Bérard): Je suis Bérard Riverin, directeur général, donc je suis un simple laïque parmi les cliniciens. Je travaille avec des grands cliniciens comme Mme Monereau à chaque jour, mais… Je vais essayer de vous livrer mon point de vue en tant que directeur général, et Mme Monereau, qui est, à mon point de vue, une des sommités en matière de soins palliatifs au Québec, vous livrera la partie un petit peu plus clinique et organisation des soins. 005 Mr. Riverin (Bérard): I Riverin Bérard, CEO, so I am a layman among clinicians. I work with great clinicians as Ms. Monereau every day, but … I’ll try to give you my perspective as CEO, and Ms. Monereau, which is, in my view, one of the leading experts in palliative care in Quebec, will deliver the a little more clinical part and organization of care.

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